TITUS Pour LIVIE

Dupondius de laiton , Rome, vers 80-81,
Avers : PIETAS : Buste drapé, voilé et diadémé de la Justice, sous les traits de Livie à droite

Revers : IMP T CAES DIVI VESP F AVG RESTIT / SC

Références : RIC : (Titus) 222 ; COHEN : 11

Exemplaire illustré : Numismatica Ars Classica, Auktion 33, Avril 2006, n° 405 : 3000 CHF => 2400 CHF

Photographie reproduite avec l'aimable autorisation de : Numismatica Ars Classica,

Informations historiques :

Livie, après la mort d'Auguste, a été renommé Julia. Elle a été identifiée non seulement à Piétas, Justicia ou Salus, comme nous pouvons le voir sur ce dupondius et les autres de cette série, mais aussi, de manière plus surprenante à Vesta, Junon et Cérès.

Après avoir connu tous les honneurs, dont celui du monnayage, Livie tomba en disgrâce à la fin du règne de son fils Tibère :

SUETONE, Vie des douze Césars, Tibère, L : Aussi ne voulut-il pas qu'elle (Livie) fût appelée "mère de la patrie", ni qu'elle reçût en public aucun honneur signalé. Il l'invita souvent à ne point se mêler d'affaires importantes qui ne conviennent point aux femmes, surtout depuis qu'il eut remarqué qu'elle était accourue à l'incendie qui avait éclaté près du temple de Vesta, et qu'elle avait encouragé au travail le peuple et les soldats, comme elle avait coutume de le faire du temps de son époux."

Il est un fait que Livie, si elle est considérée avoir été représentée dans le monnayage, n'est jamais nommée. Cet extrait de Suétone nous montre que le désir de Tibère fut qu'elle ne reçu pas d'honneur signalé. Ainsi, à la lumière de ce texte, on comprend mieux pourquoi le nom de Livie n'apparait jamais sur ses monnaies. Par contre, il semble impossible de savoir si c'est bien elle qui figure sur les monnaies en question, bien que ses présumées représentations sur ce type de dupondius ressemble fortement aux statues que l'on connait d'elle.

SUETONE, Vies des douzes Césars , Vie de Tibère, LI : " Il (Tibère) en vint ensuite jusqu'à rompre avec elle (Livie)... En tout cas, pendant les trois années entières qu'il passa loin de Rome du vivant de sa mère, il ne la vit qu'une fois, un jour seulement, et pendant quelques heures à peine ; Ensuite, il ne se déranga pas pour aller la voir durant sa maladie ; lorsqu'elle fut morte, il laissa passer plusieurs jours en faisant espérer qu'il viendrait, de sorte que les funérailles eurent lieu quand le corps était déjà complètement décomposé, et il la priva de l'apothéose, en alléguant sa propre volonté. De plus, il annula son testament, puis, en peu de temps, il assura la perte de tous ses amis et familiers...

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